Daniel Solnon : Réalité et poésie
D’une écriture lisse et précise proche des classiques qu’il admire tels que David, Vermeer, Corot, Velasquez, Solnon nous transmet une image neuve de la réalité.Il ne choisit pas la facilité. Le trompe-l’œil est un art ô combien difficile qui nécessite une discipline plastique, l’exigence d’un dessin précis, d’une lumière propre à exalter l’objet, à lui conférer sa vérité. Son œuvre est habitée de cette observation directe indispensable mais tout autant d’une vision poétique, d’une invention dans le choix des éléments qui composent la toile, dans la mise en page. Il règne dans ses œuvres un intimisme né sans doute des choses personnelles qu’il met en scène, avec intelligence et rigueur.Tout ici est silence apparent et vie sous-jacente. Avec une belle qualité de finesse de matière, une palette soigneusement choisie, il capte les transparences et les reflets du verre, les veines du bois, l’éclat du cuivre, la sensualité du velours. Une vibration discrète anime ces compositions évocatrices d’un quotidien transcendé par l’invention, l’émotion du peintre.Depuis quelques années, il a redécouvert, remis en honneur le « chantourné » : un bois découpé ou évidé selon l’exigence plastique de l’artiste, une technique héritée du XVIIème siècle et qui s’était perdue. L’illusion de la présence humaine ou d’objets est parfois presque hallucinante, tel dans le portrait en pied de Cadiou, saisissant de vérité et pour lequel Solnon a obtenu le prix Henri Cadiou. La découpe accentue la silhouette du peintre, affirme un trait précis, l’élégance de sa gamme colorée sous un bel éclairage et l’on se prend à toucher l’œuvre pour s’assurer qu’il s’agit bien de peinture. Les objets les plus familiers retrouvent une présence tangible et fictive à la fois.Ses créations sont nourries de la sensibilité de l’artiste qui s’approprie l’objet pour le restituer dans sa texture mais imprégné de son regard personnel.
Nicole LAMOTHE
Expositions
Ce petit fils de Georges Armand MASSON (créateur du Salon du Dessin et de la Peinture à l’eau) né en 1943 à Paris est un autodidacte.
En 1980, il rejoint le groupe “trompe-l’oeil et réalité” animé par Henri Cadiou.
- 1983-2011
Salon des indépendants – le Salon du Dessin et de la Peinture à l’eau.
Comparaison – Salon d’Automne - 1983
Lyon – Galerie Saint Hubert - 1984
Lunéville – Château-Musée,
Avignon – Galerie Gérard Guerre
Sautenay – Centre culturel - 1985
Bourdeilles – Château - 1986
Vascoeuil – Château
Paris – Mairies du 16e et du 10e arrondissement - 1989
Amiens – banque de la Somme - 1990
Thouars – Chapelle Jeanne d’Arc - 1992
Reims – “Trompe-l’oeil et Anamorphose” au Manège Royal
Niort – Au Moulin du Roc (Maison de la Culture) - 1993
Paris – “Triomphe du Trompe-l’oeil” au Grand Palais - 1994
Joigny – Espace Jean de Joigny - 1998
Lorient – Hôtel de Ville
Tours – Espace Châteauneuf - 1999
Carquefou – Hôtel de Ville (Les Maîtres du Triomphe du Trompe-l’oeil) - 2001
Brive-la-Gaillarde – Hôtel de Ville
Antony – Hôtel de Ville - 2007
Saint-Avold – Biennale - 21 octobre 2012 – 27 janvier 2013
“les Maitres du Trompe-l’oeil contemporain ” Neuenstat ( Allemagne )
Galeries – Expositions permanentes
- 1990 – 1992
Paris – Galerie ALAIN DAUNE - avenue Matignon (75008) - 1992
Paris – Galerie MICHELE BOULET - rue de la Boétie (75008) - 1993
Londres – Galerie VALLS - 1995
Dijon – “Dijon vu par” – Palais des Etats de Bourgogne - 1992 – 2000
Paris – Galerie LA MAIN D’OR - rue Saint Louis en L’Ile (75004) - 2000 – 2002
Paris – New-York – Singapour – OPERA GALLERY – Rue Saint-Honoré (75001) - 2002 – 2011
Paris – Cannes – Galerie TERRE DES ARTS (en permanence depuis 2002)
Décors muraux – murs peints
- UAP – Créteil – Tribunal de Grande Instance (décoration murale)
- UAP – Paris – Quai de Jemmapes (mur peint)
- UAP – Puteaux (mur peint)
- Ville de Paris – Le temple Egyptien – façade peinte
- Société Assystem (Le jardin zen)
- Particulier : Madame Carven (appartement privé)